Le fisc grec impose une taxe de 200 millions d’euros à l’opérateur de jeux d’argent GVC

L’une des marques de paris sportifs en ligne de GVC Holdings a reçu un redressement fiscal étonnamment élevée, suite à un audit du fisc grec. La facture de 186,77 millions d’euros a été adressée à Sportingbet, que GVC a acquis en 2013.

Le géant des jeux d’argent de l’île de Man pourrait donc être contraint de payer près d’un quart du chiffre d’affaires de son groupe pour 2016 (843 millions d’euros), selon l’étude du Greek Audit Center for Large Enterprises, a révélé la société elle-même dans une déclaration ce mercredi.

Comme indiqué plus haut, GVC a acquis Sportingbet, à l’exclusion des activités australiennes et espagnoles de cette dernière, qui ont été acquises par son rival William Hill en 2013. Dans sa déclaration d’hier, la société de jeux d’argent a souligné que le redressement fiscal imposé par l’autorité d’audit grecque couvrait une période comprise entre 2010 et 2011, soit deux ans avant que GVC ne reprenne la marque des paris sportifs en ligne.

Il est entendu que d’autres sociétés de jeux d’argent ont également été touchées par des rappels d’impôts étonnamment élevés par l’administration fiscale grecque.

GVC a expliqué dans sa déclaration de mercredi que l’imposition était « nettement plus élevée » que ce que Sportingbet avait généré en recettes au cours de la période couverte. La société a en outre souligné que son conseil d’administration conteste fortement la base de calcul de l’impôt grec pour le calcul de l’impôt, étant donné que le « montant évalué » était « largement exagéré ».

Plan d’action de la CMV

La société de jeux d’argent a demandé des conseils juridiques et fiscaux à ses conseillers grecs et envisage de contester l’évaluation fiscale devant les tribunaux. Elle a précisé que si elle porte l’affaire devant les tribunaux, la procédure d’appel sera effectivement menée devant les tribunaux grecs.

Toutefois, elle a conclu un accord avec le Greek Audit Center for Large Enterprises pour effectuer des paiements mensuels de 7,8 millions d’euros au cours des deux prochaines années.

Alors que GVC se prépare à faire appel de ce redressement fiscal, l’argent sera détenu sur un compte, conformément à son accord avec l’administration fiscale grecque. Le GVC a également constitué une provision de 200 millions d’euros dans ses comptes financiers pour 2017 afin de couvrir cette dépense.

Le projet de rachat par GVC de l’entreprise de jeux concurrente Ladbrokes Coral ne devrait pas être affecté par les récentes révélations sur la marque en Grèce. Le mois dernier, GVC a renouvelé ses pourparlers en vue d’acquérir un autre opérateur de jeux d’argent et les discussions ont abouti à un accord préliminaire pour un accord de 4 milliards de livres sterling.

GVC et Ladbrokes ont une longue histoire ensemble. Les deux sociétés ont discuté une éventuelle fusion en 2016 dans un contexte de préoccupations croissantes quant aux résultats de l’examen du gouvernement britannique sur l’industrie nationale du jeu. L’examen s’est concentrée sur les terminaux de paris à cote fixe très controversés et ses conclusions ont été publiées l’automne dernier.

Ladbrokes est le plus grand exploitant de ces machines au Royaume-Uni et craignait qu’une éventuelle répression des RSOS n’affecte considérablement sa rentabilité. L’automne dernier, le gouvernement britannique a confirmé qu’il y aurait effectivement une répression contre les machines controversées et les députés sont prêts à annoncer ce que cette répression pourrait s’appliquer à tout moment à partir de cette année.

Ladbrokes Coral espère qu’en s’associant à un partenaire numérique fort, elle pourra compenser les pertes causées par la réduction imminente du marché des machines à côtes fixes.